Si on ne peut pas éradiquer la misère, on peut changer des vies grâce au parrainage !

Diego Suarez, avril 2016

Julia est notre nouvelle collaboratrice qui a pour mission de développer le parrainage et les partenariats avec les PME à la Réunion. Le premier acte que Julia a posé a été de marrainer une enfant, la petite Nana. En avril, elle s’est rendue à Madagascar afin de découvrir nos actions et notre équipe à Diego Suarez. Elle a profité de ce voyage pour rencontrer sa petite filleule qui était heureuse de découvrir sa marraine de Cœur et Conscience. Découvrez notre vidéo et le témoignage de Julia qui nous raconte cette expérience qui la marquera sûrement toute sa vie !

En novembre 2015, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure du parrainage, car j’étais convaincue que c’était la meilleure manière d’améliorer efficacement et durablement les conditions de vie d’enfants démunis ! Si on ne peut pas changer le monde et éradiquer la misère, on peut au moins changer la vie de quelques personnes grâce au parrainage ! Voilà comment je suis devenue l’heureuse marraine de Nana !

Les premières lettres échangées avec Nana et sa maman m’ont vraiment donné envie d’aller à leur rencontre, de nouer de véritables liens avec elles.

Je suis donc allée à Madagascar pour la 1ère fois en Avril et j’ai pu faire leur connaissance.

L’équipe sociale de Coeur et Conscience a tout organisé pour que la rencontre se déroule à merveille. Avec l’intervenante sociale qui avait réalisé l’enquête sociale de ma filleule et le président de l’association, nous nous sommes rendus dans le quartier où vit Nana et sa maman. Nous nous frayons un chemin à travers les zébus, les poules, les détritus, la boue pour arriver vers une jolie petite case en tôle très bien entretenue, où Nana m’attend avec un sourire qui me chauffe le coeur ! Elle m’ouvre ses bras et un câlin nous unit comme si nous étions heureuses de nous retrouver après un long moment d’absence. Ce moment restera gravé dans ma mémoire. Elle me donne la main et m’emmène me présenter à sa maman qui m’accueille chaleureusement. Je suis touchée par cet accueil plein d’émotions. Nous rentrons dans leur maison, une seule grande pièce, propre et décorée de fleurs qui égayent les murs de tôle. Je fais le tour sur moi-même et même si je le savais, je ne vois ni cuisine ni salle de bain, des bidons d’eau sont stockés à côté du lit et une lampe à pétrole est sur la table, pour qu’elles s’éclairent le soir, car elles n’ont pas l’électricité. Nana me montre son lit et une photo de moi, que je lui avais envoyée dans ma première lettre, est accrochée au-dessus. Quelle belle attention ! A ce moment-là, je réalise que nos lettres échangées n’étaient pas seulement des mots mais la construction d’un lien très fort entre elle et moi.

Je suis impatiente de lui offrir les quelques cadeaux que je lui ai apportés. Je lui offre et avant même d’avoir enlevé le papier cadeau, elle me remercie, m’embrasse. Son regard tendre me pince le coeur, Nana m’a pas compris qu’elle devait déchirer le papier cadeau pour y découvrir son contenu…je l’aide et lorsqu’elle trouve son livre et ses crayons de couleur, elle rayonne ! Elle ne cesse de me remercier et ne tarde pas à ouvrir le livre de contes pour me montrer tous les mots qu’elle connait en français. C’était un moment très touchant ! 

Après un petit moment ensemble, Nana ne semble plus timide du tout et joue avec l’objectif du photographe qui nous accompagne. C’était très amusant ! Cette petite fille qui semblait si triste sur les photos que j’avais reçues d’elle se retrouve tout d’un coup, une graine de star aimant à sourire et à plaire ! Elle est adorable ! Nana me chante « Il était un petit navire » et me montre sa plus belle danse ! Sa maman me remercie vivement pour l’aide que j’ai apportée à leur famille depuis que je marraine Nana, ce qui m’émeut beaucoup. 

Enfin vient le moment de nous quitter, car Nana doit se rendre au goûter distribué par l’association tous les mercredis, et elle ne louperait cela pour rien au monde !

Nous nous disons à très bientôt, car j’ai proposé à la maman d’emmener Nana manger une glace samedi après-midi dans Diego.

Je n’aurais pas voulu la quitter aussi rapidement, cette petite est trop attachante !

Julia