Cœur et Conscience a créé depuis 2011 un service de Protection de l’Enfant pour venir en aide aux enfants en situation de danger. Depuis 7 ans, Dorance est la responsable de ce service au sein de l’association. Elle nous raconte son parcours et nous explique ses motivations pour mener à bien sa mission envers les enfants les plus vulnérables.
En 2011, pour venir en aide à des enfants en situation de danger, Cœur et Conscience a créé un service de Protection de l’Enfant en partenariat avec l’UNICEF. À la tête de ce service se trouve Dorance, une jeune femme pleine de vie et souriante. Lors de son arrivée à l’association en 2013, elle était intervenante sociale.
Grâce à son professionnalisme, elle est devenue responsable de la Protection de l’Enfant, deux ans plus tard. Elle a pour responsabilité la prise en charge des enfants maltraités, que ce soit par des violences physiques ou psychologiques, ou toutes formes de négligence de la part de leur famille ou tuteur.
Le service de Protection de l’Enfant assure également un accompagnement et un suivi médical, psychologique et social des enfants placés à la Maison d’Orientation vers les Familles d’Accueil (MOFA) avant leur réintégration dans leur famille d’origine (parents biologiques), élargie (parents plus éloignés : grands-parents, oncle, tante, etc.), ou avant qu’ils ne soient placés en famille d’accueil.
Une prise en charge en plusieurs étapes
Le but de la Protection de l’Enfant est de faire en sorte que l’enfant puisse à nouveau jouir de ses droits. Il consiste tout d’abord à le placer en lieu sûr, en assurant une prise en charge qui tient compte des traumatismes et particularités de chaque enfant. C’est le rôle de la MOFA Maison d’Orientation vers les Familles d’Accueil, où sont placés les enfants victimes de maltraitance ou de négligence.
Toute la procédure se déroule en concertation avec les différents acteurs du dispositif de Protection de l’Enfant : après signalement et vérification de la situation de l’enfant, le Juge des Enfants émet une ordonnance de placement. L’enfant est alors placé sous la responsabilité de Cœur et Conscience. L’équipe procède alors à une vérification complète pour savoir si l’enfant a besoin de soins médicaux. Il reçoit également de la nourriture, des vêtements, et beaucoup de soins et d’attention.
Le service de Protection de l’Enfant assure aussi les visites médiatisées entre les parents ou tuteurs et l’enfant, car tout le processus de prise en charge a pour but, lorsque c’est possible, la réintégration de l’enfant dans sa famille d’accueil, d’origine ou élargie.
Un métier difficile aux multiples embûches
« Ce qui me motive à aller toujours de l’avant dans ce métier, est le fait d’aider les enfants maltraités à jouir à nouveau de leurs droits », nous confie Dorance. Son objectif : que tous les besoins vitaux de chaque enfant pris en charge soient satisfaits et qu’ils retrouvent une famille aimante. Toutefois, elle avoue que « ce qui est le plus difficile dans ce métier, ce sont les enfants délinquants que nous devons recevoir ». En effet, selon ses dires, le comportement de ces enfants est imprévisible. Il leur arrive même de fuguer. « Un autre inconvénient que je rencontre aussi est la difficulté de retrouver la famille d’un enfant placé ». Rechercher la famille d’un enfant est normalement le travail de la Direction Régionale de la Population, mais faute de moyens donnés par l’État, cette mission est difficile à mener à bien. Cœur et Conscience apporte alors son soutien à ce service public pour accélérer les recherches, et faire en sorte que les enfants soient placés dans une famille rapidement. Une mission difficile mais essentielle pour redonner espoir aux enfants victimes de violences et leur apporter le réconfort et l’aide dont ils ont besoin.